Un véritable succès pour la journée d'information « La traduction d'édition en pratique »
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Un véritable succès pour la journée d'information « La traduction d'édition en pratique »

par Commission Traducteurs auteurs

le 16 avril 2024

La première journée d’information « La traduction d'édition en pratique », organisée conjointement par la SFT et l’ATLF le 4 avril dernier à Dijon, a fait salle comble.

71 personnes étaient inscrites et, pour beaucoup, se sont déplacées pour assister à l’évènement qui promettait de présenter les opportunités et les spécificités du secteur de l’édition à des traductrices et traducteurs, pour la plupart indépendants, membres de l’ATLF et/ou de la SFT, ou non.

Après un mot d’accueil de Bruno Chanteau, président de la SFT, qui a rappelé la mission de la SFT et sa volonté de se rapprocher de ses associations sœurs, comme l’ATLF, Gaële Gagné, membre du comité directeur de la SFT, trésorière et référente de sa commission traducteurs-auteurs, a présenté les organisateurs et remercié Géraldine Oudin, traductrice autrice, membre de l’ATLF et de la SFT, qui a lancé l’idée et donné l’impulsion à ce projet, ainsi que Marion Clamens, directrice de l’Agence Livre & Lecture de Bourgogne Franche-Comté qui nous a permis de nous réunir dans la magnifique salle de l’Académie, mise à disposition gracieusement par la ville de Dijon.

Devenir traducteur d’édition : par où commencer ?

Peggy Rolland, présidente de l’ATLF, a ensuite pris la parole pour présenter le secteur de l’édition, ses opportunités, ses spécificités et le profil des traducteurs d’édition, rappelant au passage que l’ATLF ne représente plus seulement des traducteurs littéraires, auteurs d’ouvrages publiés, mais, plus largement, les traducteurs d’édition en activité et en devenir travaillant pour le compte de diffuseurs d’œuvres écrites.

L'ATLF est une association professionnelle qui compte 1 000 membres (800 de plein droit = au moins un ouvrage traduit à compte d’éditeurs + 200 stagiaires, étudiants ou prospects).

D’après l’URSSAF, 6 000 personnes déclarent une activité de traduction dans l’édition, mais il est difficile de se faire une idée précise de leur nombre réel et de leur profil. C’est pourquoi l’ATLF a mené une enquête socio-économique en 2020.

Après avoir évoqué les résultats de cette étude et, à travers eux, le profil des traducteurs d’édition (75 % de femmes, plus de diplômés) et les tendances démographiques (professionnalisation, vieillissement, décentralisation), Peggy a présenté le secteur et le marché qu’elle a décrit comme concurrentiels et menacés par le développement de l’IA.

Ella a ensuite partagé de nombreux conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer, notamment en proposant un projet de traduction ou en allant à la rencontre des éditeurs dans les foires et les festivals.

Elle a insisté sur l’importance de la négociation et donc de la professionnalisation pour s’assurer des revenus suffisants, avant de lister les organisations à connaître et à consulter pour s’informer.

En conclusion, l’insertion des traducteurs auteurs sur le marché de l’édition est difficile, mais pas impossible. Il convient cependant d’être patient et de ne pas rester seul.

Devenir traducteur d’édition : la question du statut

Dans l’après-midi, Jonathan Seror, juriste de l’ATLF, a évoqué le statut juridique, social et fiscal du traducteur auteur en commençant par faire référence au droit de la propriété intellectuelle pour définir l’ensemble des droits (moraux et patrimoniaux) dont disposent les auteurs d’œuvres de l’esprit originales.

Il convient d’ailleurs de rappeler que tous les traducteurs sont des auteurs, même celles et ceux qui exercent dans des domaines de spécialité dits « pragmatiques » et peuvent donc demander à ce que leur nom soit mentionné sur leurs œuvres et refuser leur altération sans leur consentement.

Après avoir évoqué les contrats d’édition et donné de nombreux conseils pratiques pour les négocier sereinement, Jonathan nous a expliqué comment étaient rémunérés les auteurs (à-valoir + droits proportionnels) et la fiscalité applicable à ces revenus considérés par défaut comme des traitements et salaires ou, en option, des bénéfices non commerciaux, y compris les différents régimes de TVA.

Pour finir, nous avons abordé la question de la protection sociale des auteurs.

 

La SFT, comme l’ATLF, est très satisfaite de cette journée et espère renouveler l’expérience dans une autre région et à d’autres occasions.

par Commission Traducteurs auteurs

le 16 avril 2024